Rituel (Titre de travail) - Les prémisses de la création

Sabrina et Louis-Charles partagent depuis longtemps une foi inébranlable en tous les possibles qu’offre la création en théâtre de marionnettes pour le jeune public. Ensemble, ils ont notamment créé les plus récents spectacles de L’Illusion, Archipel et Conte du Littoral. Cette connivence créative donne lieu à des univers foisonnants où il fait bon plonger tête première pour s’abandonner entièrement à l’expérience.
Les revoici à nouveau sur les chemins incertains de la création. Vous pourrez suivre ici les différentes étapes qui les mèneront vers leur prochain spectacle, RITUEL (titre de travail), une fable, ou plutôt un mythe, qui réinvente la possibilité d’un autre monde.

RITUEL
(titre de travail)

Quelque part, le vide. 

La noirceur révèle la lumière.

Attention! Nous commençons.

Quand nous serons à la fin de cette histoire, nous en saurons plus qu’au début!

Nous tentons d’assembler. Tous les thèmes, les inspirations, toutes nos envies, nos besoins. Ce dont nous rêvons pour tenter de faire apparaitre le nouvel univers de notre prochaine création.

 « Nous partons vers une destination aléatoire et changeante que le voyage lui-même se chargera d’arrêter »

-Jacques Ferron

Un monde dans un monde

après après après
loin loin loin
une renaissance
un calme après la tempête
il est de nouveau possible de rêver 

déjà le vertige d’un monde inconnu
déjà le mystère

Notre personnage prend forme. Il est l’œuvre de lui-même. Sauvage, animal, mutant, végétal, adapté. Il déploie son monde intérieur, ses fantasmagories, comme une rumeur, une forêt hors du temps. Il est à la fois témoin et survivant. En phase avec la cadence des marées, des couchers, des levers de soleil.

Être là simplement au milieu du néant
un rayon de soleil
lueur d’espoir

Il lutte pour faire advenir un monde qui mérite d’être vécu. Entre la menace de la destruction et la promesse d’un monde meilleur, il fabule la reconstruction du monde.

Il chante, il rit, il pleure, il danse, il crie, il aime, il vit.

Vivre.

La tête dans les nuages, recoudre le temps, s’inventer. Éphémère, libre d’aller à l’essence.

« Il faut si peu de chose pour encourager la beauté dans une âme […] Quelle âme ne sait pas qu’elle est toujours devant la mer et toujours en présence d’une nuit éternelle? »

Maurice Maeterlinck, Le Trésor des humbles